Militante féministe de Montpellier étranglée et frappée par un militant du Barricade

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lec.fem.mat@riseup.net

 

Voici mon témoignage sur l’agression que j’ai subi mardi 9 février pendant le carnaval de Montpellier. Voilà presque un an qu’il y a des tensions entre les militantes féministes et le bar militant le Barricade. Jusqu’à présent il ne circulait que des rumeurs, souvent déformées (parfois volontairement). Arrivée au stade de la violence physique il est temps de clarifier et rendre publique cette affaire. Ainsi mettre fin au flou qui entoure cette histoire permettra à chacun.e de se positionner en connaissance de cause.

Trop souvent les violences faites aux femmes sont passées sous silence y compris à l’extrême gauche. Pourtant il est nécessaire de les publiciser pour que le malaise change de camp, et que ça ne soit pas l’agressée qui subisse l’isolement, comme c’est le cas jusqu’à présent, mais l’agresseur. 


J’ai été violemment attaquée par un membre du Barricade (bar
alternatif de Montpellier qui comprend des militants, de l’AL, CGA, PCM, et pas encartés) mardi 9 février au carnaval.
On était en groupe avec mes ami.e.s. Quand je me suis retrouvée seule avec une copine, c’est là que X du barricade m’a lâchement foncé dessus et m’a attaquée par derrière (petit détail: les capacités martiales entre nous deux sont un peu disproportionnées quand même!).
A savoir, quelques minutes juste avant m’agresser il était allé prendre la tête a un camarade qui soutient les féministes dans cette affaire. On remarquera que moi j’ai même pas eu droit a une prise de tête préalable, mais juste à de la pure violence physique.

J‘ai pris un coup sur la tête, puis, il m’a coincée dos a lui en m’étranglant avec son bras et en me menaçant a l’oreille « d’arrêter de les chercher » lui et son bar.
Je hurlais de me lâcher et j’appelais à l’aide
. En me débâtant j’ai aussi pris un coup sur la hanche qui m’a laissé un gros bleu.
Il ne me lâchait pas, je ne pouvais presque pas respirer. Ma copine essaya de le pousser mais impossible de l’arrêter. Quand les gens autour ont commencé à comprendre ce qui se passait (ça a été un peu lent) il y a eu un mouvement de masse vers X, et c’est donc à ce moment-là qu’il m’a libérée pour aller hurler un peu plus loin comment il était fier de lui de m’avoir attaquée dans le dos.

Heureusement, l’acte ne resta pas longtemps sans réponse: de suite après mes ami.e.s sont venus me demander ce qui c’était passé et m’ont defendu en conséquence.
L
es membres du Barricade qui étaient present.e.s n’ont pas réagit vis à vis de moi, à part l’un d’entre eux, le seul a avoir été correct ce soir là, qui m’a demandé inquiet ce qui c’était passé et qui est parti voir son pote qui malgré tout restait incontrôlable et agressif.
Les membres du Barricade sont évidement au courant de cette violence (plusieur.e.s étaient présent.e.s). Or, jusqu’à ce jour, aucune mesure n’a été prise à l’encontre de mon agresseur. De même, je n’ai reçu aucune excuse et ils n’ont fait aucune tentative de me contacter. Actuellement, je suis obligée de subir la présence de mon agresseur qui se balade sans honte avec ses ami.e.s du Barricade dans les mobilisations.
Selon eux, “il n’y a pas mort d’homme”…

Mais pourquoi cette agression?


J‘ai participé à l’écriture collective d’un mail interne en soutien à une camarade féministe.

En mai 2015 huit membres d’un cercle de lecture féministe matérialiste, qui se réunissait au Barricade, ont écrit un mail de soutien à une de leur camarade. J’ai participé a ce mail.
Cette camarade (qui était aussi animatrice des cours d’arabe au barricade) a été témoin d’une agression homophobe (coup et insultes) dans ce lieu, elle s’y est opposée. Elle l’a signalé aux membres du Barricade.
Par la suite, à une autre occasion, toujours au Barricade, elle fut l’objet de coup de pressions, insultes et intimidation de la part ce même type qu’on appellera Y (pote d’un membre du Barricade).
Après ce dernier incident, le Barricade restait sans réaction (à part répéter que c’était une embrouille de bourrés et de réprimander un de leur membre qui c’était énervé contre Y).
La camarade en question leur envoya donc un mail pour leur annoncer sa démission en tant que adhérente au Barricade et animatrice des cours d’arabe et pour expliquer pourquoi ces cours ne se tiendront plus au barricade.
Vous pourrez lire son mail (et les autres mails que je cite) à la fin de ce texte en guise de temoignage.

Le lendemain le cercle de lecture devait se réunir mais à au lieu de faire la lecture comme prévu il adressa un mail interne à l’adresse du Barricade en soutien à leur camarade agressée (elle était présente lors de l’écriture de ce mail). Mail où on leur disait qu’on pouvait plus continuer nos ateliers de lecture dans leur bar vu la situation et à la fin on faisait une invitation à la discussion.

Ce mail fut très mal reçu par les membres du Barricade. A tel point que lorsque, peu après quand nous primes l’initiative d’inviter le Barricade a une discussion (je cite) «afin que des tensions ou des incompréhensions ne subsistent pas entre nous », trois mandatés de celui-ci sont venus pour nous informer qu’ils et elles ne répondraient pas à notre mail et que plusieures des signataires du mail de soutien à la camarade agressée « ne seraient plus les bienvenues » et ne seraient « plus servies au barricade »
Quand on a demandé qui ne servirait plus qui on nous a répondu qu’ils pouvaient pas nous le dire!
Le motif : le caractère « agressif » 
(sic!) du mail qui leur a été adressé… Notons que Y n’a pas fait l’objet d’un traitement similaire…
O
n en concluera donc que, pour le barricade, son comportement est moins agressif que notre mail, d’ailleurs très peu de temps après Y revenait au bar sans problème.



Climat de tension, sales méthodes : de l’acte individuel à la responsabilité collective

Suite à notre mail de soutien, on a prit connaissance que dans la liste mail interne du Barricade il y avait eu des réactions super violentes et méprisantes, des demandes d’exclusion collective ou nominatives, des insultes et des accusations de leur planter un couteau dans le dos et de créer la division.
Le seul membre du Barricade qui nous soutenait fut
invité à quitter celui-ci…

Suite à notre exclusion annoncée à la réunion Barricade/Féministes, et en ayant appris les propos délirants échangés dans leur liste mail, nous fûmes plusieures à chercher à parler avec des membres du Barricade qui : soit refusaient clairement de nous adresser la parole, soit nous soutenaient qu’on avait été violentes et qu’ils n’avaient rien à se reprocher, soit, au mieux, qu’on avait abusé mais qu’on pourrait peut-être revenir au bar à la rentrée quand les membres du barricade seraient moins faché.e.s. 


Ils nous reprochaient de pas 
être passées par la voie informelle et interpersonnelle pour leur parler des agressions de Y.
Aujourd’hui encore ils continuent de l’appeller “embrouille de bouré.e.s avec language sexiste” et notre mail interne “campagne de diffamation” et “agressivité”.

Ce n’est pas parce qu’on pouvait avoir des liens affinitaires avec certain.e.s membre du bar que c’était à travers l’affinitaire que ce problème devait être réglé. Une critique politique se règle formellement.
On ne s’adressait pas à UNE personne du bar mais au collectif gérant ce lieu, lieu où la charte qu’ils et elles ont écrit collectivement dit ne pas tolérer ce genre d’actes.
Leur approche relève d
e l’immaturité la plus totale, et de la ligne politique la plus floue.


Ces deux mails se transformèrent très vite, pour
la plupart des membres du barricade, en tentatives personnelles de certaines d’entre nous pour « détruire le milieu militant ».
Décidément incapables de se placer sur un terrain politique, ils ne s’attaquent pas a nous collectivement mais à certaines parmi nous personnellement.

Depuis le tout début de cette histoire la personnalisation du conflit et sa dépolitisation fut leur stratégie principale en créant des boucs émissaires et en essayant de nous isoler, 
nous diviser et nous diffamer.


Le conflit a pris des proportions complètement délirant
es et irrationelles, des mensonges et des déformations des faits ou de nos propos étaient le pain de tous les jours! Le Barricade avait plusieurs versions différentes des faits en fonction de l’interlocuteur (ici on apprenait que l’agressé était en fait un agresseur; là-bas que Y était effectivement un agresseur mais qu’il avait accepté de suivre une formation anti-patriarcale (?)…). D’ailleurs après avoir appris que Y devait être exclu, on a finalement appris qu’il ne l’avait jamais été.

Ce comportement a mené à une telle confusion que le débat politique, qui était déjà laborieux, fut saturé, et bientôt impossible, tellement ils l’avaient transformé en embrouilles interpersonnelles et tellement les faits avaient été deformés.

Mais ne nous y trompons pas, pour nous les conséquences immédiates furent éminament politiques ! Un climat de tension se mis en place (exclusion de fait de certaines activités politiques) : Ags ou rencontres qui s’organisaient dans le bar où on était plus les bienvenues, messages privés mensongers de la part de quelques membres du barricade à des connaissances en commun pour nous discréditer et lancer des rumeurs sur certaines d’entre nous, sans compter tou.te.s les militant.e.s qui nous disaient plus bonjour du jour au lendemain sans même chercher à nous parler de cette histoire… Bref, faits qualifiables de harcèlement jusque dans la vie privée…


Et pourquoi on a pas tout exposé dès le début?


Le fait que nous les féministes avions écrit deux mails qui restaient privés, le fait qu’on ait eu l’intention de régler ça en interne était un CHOIX.
On aurait pu crier sur tous les toits cette affaire et le positionnement dégueulasse du Barricade, mais contrairement à ça on a CHOISI, VOULU, arranger ce problème avec eux et elles.

Nous n’avons pas émis une critique envers ce collectif par radicalité gratuite ! Notre mail était avant tout une initiative à gérer le problème.


On s’imaginait que la critique allait pas leur plaire mais on pensait sincèrement (et naïvement) qu’on allait discuter, arranger nos diff
érents, et régler cette affaire, que l’agresseur en question allait être viré et que nous on allait revenir.
Nous avons toutes été choquées par les proportions que ça a pris.
Le Barricade, étant incapable de se remettre en question, a préféré nous exclure et refuser le débat politique.
De notre côté on était fatiguées d’essayer de répondre rationnellement à des multiples attaques complètement délirantes et on pensait que rendre notre exclusion publique, allait empirer notre situation, déjà assez limite, dans la ville.
On peut juste constater qu’on avait tort et que, au lieu que le conflit se tasse, il n’a fait que s’accentuer jusqu’au stade ou l’un d’entre eux s’est cru en droit de m’étrangler.

Cette agression n’est donc pas un dérapage individuel déconnecté de tout contexte, mais une action objectivement encouragée par ce climat hostile de tension et d’acharnement créé et alimenté par les membres du Barricade et qui plus est, focalisait énormément sur moi.

Début décembre, ce climat a été ravivé et intensifié par le soutien du groupe de rap Rascacapac qui a refusé publiquement de jouer au Barricade “tant que dureront les problèmes de sexisme et d’homophobie dans ce lieu”.
Ils ont de suite reçu un message de la part d’un cadre du bar en exigant qu’ils retirent leurs propos ainsi que des messages privés diffamatoires accusant certaines féministes et leurs alliés de diverses choses délirantes.


Comment qualifier de “diviseuses de milieu” des militantes qui, après plusieurs tentatives de régler ce problème, se retrouvent insultées, méprisées, exclues, diffâmées par des membres du Barricade? Comment se taire suite à cet acharnement qui a aboutit à une agression physique?

Finalement, qui divise et passe son temps à exclure tous ceux et celles qui osent émettre une critique ? Qui a refusé dès le départ le réglement formel et démocratique en interne du différend politique?
Qui a rendu mon agression possible?

Le Barricade.


On nous a reproché de briser l’unité. Or, être uni.e.s doit supposer que l’on puisse formuler une critique,
même virulente, par la voie formelle sans risquer de répression, c’est la différence fondamentale entre l’unité et la soumission.
On ne peut pas parler d’unité quand on exclut du débat les critiques des féministes et les féministes elles mêmes. Comment être uni.e.s en sachant qu’on peut se faire exclure pour une critique adressée par mail interne?

Comme l’aurait sûrement dit la Camarade Emma Goldman: “si je ne peux pas émettre une critique ce n’est pas mon local associatif avec buvette”!

Je m’en doutais qu’ils allaient finir par m’intimider physiquement un jour où ils auraient bu 2 verres de trop! Mais ma question était plutôt lequel allait craquer le premier… Bon, maintenant mystère résolu! Et vu qu’ils sont incapables de répondre sur un plan politique, faudra voir qui sera le prochain étrangleur après la publication de ce texte!

Pas suffisant de m’exclure de leur bar, et de fait d’une partie des activités politiques, maintenant je n’ai pas non plus le droit de participer à un évènement festif de la ville…
On ne peut que constater que leur très médiatisée formation interne “anti patriarcale” de décembre dernier n’a, hélas, pas porté ses fruits!


Après tout ce temps et malgré une agression physique avec des témoins le Barricade reste incapable de se remettre en cause.

Nous avions fait le choix de ne pas diffuser massivement cette affaire pour les raisons indiquées plus haut, mais aujourd’hui la situation est différente.
Un cap a été franchi : celui de la violence physique.

Donc on tient à dire collectivement qu’aucune de leurs agressions ne restera sans réponse.
On est prêtes et prêts à répondre de la même façon qu’au carnaval. On a eu le bon réflexe de défense et on assume les coups qu’on a porté envers
ce crétin de X suite à mon agression et on recommencera si c’est nécessaire.


De leur côté certains du barricade disent qu’“il n’y a pas mort d’homme” et que nous aussi on a frappé.
Mais un coup n’en annule pas un autre, on n’est pas “quittes”.


Je ne pense pas que la violence ou l’intimidation soient des traits de caractère comme n’importe quel autre. Ils sont au contraire l’expression d’un rapport social, en l’occurrence le rapport homme/femme. Considérer la violence dont j’ai fait l’objet comme étant inhérente à la personnalité de mon agresseur c’est individualiser, essentialiser et dépolitiser le problème.
En plus d’être anti-matérialiste, il y a un aspect viriliste dans la minimisation d’une telle agression. Le “on est quittes vous avez aussi porté des coups” ou le “il n’y a pas mort d’homme” laissent entendre que la violence est une forme normale, banale de relation et de règlement des conflits. Comme si les deux violences (celle de l’agresseur et celle de l’agressée) avaient la même valeur et le même sens.
Ce que cache cet idéalisme viriliste c’est que la violence n’est pas neutre: il y a un agresseur et une agressée. Considérer la violence comme un mode normal de relation c’est banaliser l’une des formes les plus brutales de la domination masculine.

Ceux du Barricade qui renvoient dos a dos les violences de l’agresseur et de l’agressée utilisent strictement le même argumentaire que celui du procureur pour faire condamner Jacqueline Sauvage!
Une agression est un contenu politique en lui même car il rappelle, reproduit, une position sociale.

Aucun prétexte personnel d’alcool ou psychologisant n’est recevable.
Cette agression assumée individuellement porte la marque d’une responsabilité collective.


Dans le cas de quelques membres du Barricade cet idéalisme de la violence s’accompagne d’une vision fantasmée, stéréotypée du prolétariat. En effet, certains n’ont pas hésité à dire que le prolétariat était homophobe et sexiste et le présentent comme une sorte de fatalité.

Leur vision s’accompagne d’une certaine suffisance: la distinction se fait entre un prolétariat qui serait donc sexiste et homophobe, et des militant.e.s éduquées et formé.e.s qui ne le seraient pas. Finalement, dans la pratique, ces préjugés minables serviront surtout à justifier chez ces “militants éduqués” une tolérance envers le sexisme et l’homophobie (puisqu’il faut bien intégrer les pauvres prolos spontanément sexistes -en tous cas les mecs-). Et donc tant pis pour les prolétaires LGBT et les femmes qui représentent pourtant à eux deux la majorité de la classe.
Certes, l’idéologie dominante est celle de la classe dominante, cependant les contradictions dans la classe ne sont pas une fatalité ni un problème d’éducation.
Par ailleurs, ce genre de discours apparaît souvent dans des groupuscules interclassistes issus de mouvements étudiants par exemple. Ils sont caractéristiques d’un romantisme révolutionnaire “déconnecté des réalités populaires”.


Deux visions s’affrontent:
La vision idéaliste du Barricade pour qui le sexisme serait une idéologie à laquelle il suffirait de ne pas y adhérer.
Et la vision matérialiste qui, quant à elle, analyse le sexisme comme une relation sociale.

On ne peut pas se proclamer anti-sexiste tout en excluant des féministes car elles ont émis une critique par mail.
L’anti-sexisme est une pratique et non une simple auto-proclamation!

Certain.e.s militant.e.s, comme quelques un.e.s au Barricade, utilisent le chantage de l’unité pour faire taire les divergences. Au contraire je pense qu’ un éclatement sur la question du féminisme est le bienvenu.
Pour nous autres, communistes, l’unité à laquelle nous devons travailler, c’est celle du prolétariat. Pour ce faire, les luttes et les positions féministes doivent être une priorité car elles concernent la majorité du prolétariat et une place spécifique dans le capitalisme. Les tenants de la ligne tolérante envers le sexisme travaillent à la division de notre classe et à la contre révolution bourgeoise.
L’anti-féminisme est contre révolutionnaire camarades!

La violence, telle qu’elle a été pratiquée ici, et sa banalisation sont des dispositifs de reproduction de la domination masculine. De même que la marginalisation des revendications féministes dans notre camp.

 


La société individualise les violences faites aux femmes. Or ce témoignage n’est pas une situation isolée, dans d’autres villes, milieux, groupes, il existe des histoires similaires..

Il ne faut accepter ni la loi du silence ni les pressions à notre encontre. Nous, féministes, devons être dans la capacité de répondre à ça y compris physiquement car, que cette violence masculine soit exercée par un faf ou un gauchiste, c’est la même chose et la même autodéfense doit être appliquée.

Taire cette histoire en espérant que le conflit “se tasse” n’a servi qu’à me faire étrangler et frapper dans la plus grande indifférence. Se taire ne nous protège pas, il faut, au contraire, rompre l’isolement et créer de la solidarité entre nous. Le féminisme n’est pas une idéologie mais une pratique.
Les discriminations, intimidations et violences que subissent les féministes et les femmes en général doivent être dénoncées publiquement!


Ce n’est pas à nous de nous cacher!

 

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Annexes :

Mail de la camarade feministe agresée:

Ce mail est destiné aux membres du collectif « Le Barricade », aux participantEs aux cours d’arabe et aux personnes concernées de près par ce qui suit.


Je vais essayer d’être le plus clair et le moins long possible! Je raconte d’abord le récit avant de faire mes commentaires.

J’ai été témoin de tout ce qui suit (vu que je dois le redire et le réexpliquer puisque à priori mon témoignage n’a toujours aucun poids) :

« Le 28 février dernier avait eu lieu la soirée Ska au Barricade.. J’y étais. 

Bonne soirée jusqu’au moment d’une embrouille qui m’a assez choqué.
Voilà ce qui s’est passé : B. avait posé sa bière par terre et s’est absenté un petit moment. A son retour quelqu’un allait s’asseoir sur sa bière, il a tendu la main pour prévenir cette personne de ce qui allait se passer. Il paraît que ‘malencontreusement’, dans cet élan, B. ait touché le cul de cette personne. Réaction de cette dernière, elle poussa B en criant sur lui qu’il devait pas lui toucher le cul et en le traitant de pédé. Le tout accompagné de gestes menaçants et violents. B. s’excusa. On calma tout aussi vite l’ambiance. B. continuait à s’excuser, et on demanda à la personne de s’excuser à son tour à B. Cette personne prit B. à part lui demandant s’il tenait vraiment à ce qu’elle s’excuse. B. d’un air naïf acquiesça. La personne prit B. à part au coin des rues Aristide Olivier et Serane, et d’un air violent lui demanda encore : « tu es sûr que tu veux que je m’excuse ? » avant de donner à B. une GROOOSSE gifle.

J’ai d’un coup sauté avec une amie pour arrêter cette violence. La personne ne cessait de crier que son corps était sacré et que personne n’a le droit de le toucher tout en traitant B. de pédé.

Criant contre cet acte homophobe et surtout violent, je fus encore plus choquée quand; pour me calmer, des personnes du collectif me dirent : « C’est pas grave, ça arrive.. Puis c’est quelqu’un qu’on connaît.. » « C’est un ami » « C’est le pote à J. » (qu’on m’a répété pas mal de fois). J’ai eu l’impression que ça ne choquait personne à part ceux et celles qui avaient tout vu. Le tout a été bâclé à une vitesse incroyable et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Samedi dernier ( le 2 mai), j’étais au barricade, quand je revis pour la première fois(depuis la soirée Ska) cette personne. 

Je me suis empressée de demander à un des membres du collectif du barricade s’ils avaient reparlé de la violente altercation de la soirée Ska pour savoir si un positionnement a été pris. J’ai appris qu’apparemment cette discussion n’a pas eu lieu et J. (qui n’était pas là) se serait chargé de parler à son pote. Je suis donc allée en parler à J. après avoir croisé son pote (avec qui on a partagé un super regard delamortquitue), et à qui apparemment on n’avait pas reporté la même version des faits que moi (??????).. Je commence donc à lui raconter quand j’entends le pote s’embrouiller avec une amie dehors, je sors et là grosse engueulade avec deux des potes à J. (ils étaient 3 ce soir-là). 

Selon lesquels : « Bah regarde-toi, tu cries parce que tu ne tolères pas que le gars soit là, eh bah nous on tape ! ». Normal !

Après avoir discuté avec différentes personnes, les tensions s’apaisent et le pote en question vient me parler, sauf que la discussion n’a pu aboutir à rien puisqu’il me racontait une toute autre histoire. Moi ayant été présente sait que ce n’est pas du tout ce qui s’est passé ( Selon lui c’est B. qu’il a poussé au début et a voulu le taper..). Et puis : « de toute façon, c’était juste une gifle que je lui ai donnée pas une droite » « et moi, c’est comme ca que je réagis quand quelqu’un me casse les pieds ».. J’ai abandonné donc tout espoir de discussion en entendant la déformation du récit. 

J’ai appris plus tard par des camarades que cette personne m’avait traité de « pute », de « conne » et de « folle ».. J’ajoute aussi que pendant tout le long on n’arrêtait pas de me dire que « mais c’est bon ! Ca date d’il y a deux mois quoi ! » . En gros c’était moi le problème: le fait que je ramène sur le tapis une histoire qui aurait dû être réglé il y a deux mois…  

Fin de soirée, ces personnes ont commencé à gueuler « allez les nègres », « pédé » , « non, J. nous a dit de ne pas dire des choses comme ca ici ».. Puis ils ont commencé à chanter. Une membre du bar me demanda ce qu’ils chantaient, je lui ai répondu que c’était du reggae tunisien.. Et là en allant essuyer la table( puisqu’on était en train de ranger), j’entends cette membre du bar qui dit à propos de moi que je n’ai rien fait de mal, que j’ai juste répondu à sa question.. Le gars qui a tapé B. commençait à gueuler plus fort. Et à nous, on continuait de dire:  « Non mais c’est bon, on reste calme c’est la fin de soirée ».

En continuant le rangement, je me retourne et je vois un des potes à J. qui tient le poignée de V., puis je ne sais comment, un d’eux a commencé à gueuler : « allez p’tit pédé sors te battre, allez viens » et des provocations pareilles. J’ai retenu V. avec d’autres personnes présentes. « Non, mais c’est bon, c’est pas grave c’est la fin de soirée, on va se calmer et rentrer », nous répétait-on encore.. Je me suis énervée en criant qu’il n’y avait pas moyen, que je me fasse insulter, que V. ait été provoqué que B. ait été tapé et insulté et le tout par les mêmes personnes, et qu’on soit juste réduit au silence…. Les potes à J. engrainaient encore plus V., qui d’ailleurs est resté calme et n’est pas sorti dehors. (Peut-être est-ce que je ne reporte pas bien la violence de la situation, à savoir que j’avais une bouteille à la main et des lacrymos ont été sorties. )
Après un long moment, les potes à J. sont partis.
Nous sommes rentrés.
La réunion du barricade a eu lieu mardi, et paraît-il que je dois rencontrer J. pour répondre à des questions (sachant que je lui ai déjà tout raconté) le tout entrant dans le cadre d’une « commission enquête » comme il l’a appelé. »

Tout ceci était le récit, voilà mes commentaires très brefs dessus(je me suis retenue de faire un discours imagé et métaphorique ) :

Ces événements me perturbent beaucoup et prennent une tournure que je trouve incroyable et surtout décevante, car elle vient de la part de « camarades » de qui je me sentais proche surtout politiquement, dénonçant un certain décalage entre le discours et son application chez certainEs….

–> Je ne conçois pas que dans un local associatif autogéré avec buvette (et non pas bar si vous saisissez la nuance) disposant d’une charte, cette dernière ne soit pas appliquée ni après la première ni après la seconde soirée. (je commence bien à croire que c’est vraiment parce que c’est le pote à J. puisqu’il y a bien eu des cas de mis en retrait précédemment sans aucun problème apparemment pour appliquer la charte).

–> Je ne conçois pas que dans un local associatif autogéré avec buvette, espace militant, aucune démarche militante n’ait été menée pour rétablir le problème.

–> Je ne conçois pas qu’afin de régler le conflit, je doive rencontrer quelqu’un qui va m’interroger dans le cadre d’une «commission  enquête »(j’y vois une reprise des procédures policières et judiciaires… ??! On prend ma déposition, celle de l’autre et je devrais le rerencontrer..??!!!! Je sais pas, mais moi je trouve ça hallucinant)..
De même, supposons que cela soit une démarche à faire (même si je ne le crois pas du tout), je dénonce le conflit d’intérêt: Pourquoi c’est J.? pourquoi c’est LA personne qui est en plein dedans jusqu’au cou qui me fait l’interrogatoire! Neutralité??!!! 

–> Je ne conçois pas que durant tout ce temps ma parole n’ait eu aucun poids et soit encore objet de doute et d’enquête

–> Je ne conçois pas que des personnes du collectif « Le barricade » me disent que «  de toutes les façons B. est chelou… », « en même temps le pote à J. ne l’a pas éclaté il l’a juste tapé », dans un ton qui justifie ce comportement de nature dégradant envers B.  (Et que ces mêmes personnes n’aient pas été choquéEs ou alertéEs par ce qui s’était passé ce qui reste assez surprenant vu l’endroit et la conscience politique que les membres du barricade sont censés avoir. Mais plutôt que les reproches se soit tournés vers moi, décrédibilisant totalement ma parole et celle des autres personnes présentes)  

–> Je ne conçois pas que des membres du collectif « Le barricade » présentE à la dernière soirée n’en disent plus rien (au nom d’affinités aussi??)

–> Je ne conçois pas qu’on cherche à chaque fois à tout calmer et à tout enfouir sans chercher à comprendre et régler le problème

–> Je ne conçois pas qu’on milite pour des valeurs et contre une société corrompue et qu’on ne cherche pas à dépasser ça dans ce qui est plus petit et représentatif de nos valeurs : le milieu militant.

Pour toutes ces raisons là et après ce qui s’est passé, je ne vais plus pouvoir maintenir mon statut d’adhérente ni d’animatrice de cours d’arabe dans un endroit où je ne peux pas me sentir sereine, où je peux être agressée et voir des gens être agressés et provoqués et juste devoir me calmer et me taire, et surtout, où les affinités passent avant les approches militantes (voir avant une certaine justice?).

Pour finir, je regretterai bien des délires et aussi un certain confort pour les cours d’arabe, mais ce sont des choses qui pour moi, ne font pas le poids devant des situations violentes et touchant à la dignité humaine sans aucune équité, au nom d’affinités. 

Mail du cercle de lecture:

A l'attention du collectif "le Barricade"
Nous, le cercle de lecture féministe matérialiste du 8 mai, après avoir lu le mail d'une de nos camarades adressé au barricade et après avoir discuté entre nous, avons toutes décidé de ne plus continuer noslectures au Barricade pour les raisons suivantes :
En tant que féministes nous nous révoltons des faits qui ont eu lieu depuis la soirée Ska jusqu'à présent. Nous voulons avant tout pointer du doigt que notre camarade s'est faite agressée physiquement et verbalement, et a subi du sexisme a deux niveaux.
Tout d'abord par le biais d'insultes, d'intimidations verbales et physiques. Puis de la part de certainEs membres du Barricade qui n'ont pas réagit au moment des faits (qui leur ont pourtant été clairement rapportés sur le moment) et qui part la suite ont préféré minimiser (voire invisibiliser) les faits et « calmer » notre camarade en la faisant ainsi taire.
Il n'est donc plus pertinent pour nous de continuer à se réunir dans un lieu où l'on peut se faire traiter de « folle », « pute », « conne », «pédé » et avoir à sortir une bouteille pour se défendre, et où l'on doit batailler pour se faire entendre. Batailler pour se faire entendre à la soirée Ska, puis samedi dernier, puis être obligé d’écrire un long mail pendant une période de partiels en expliquant tout en détails. Et ce n'est que maintenant que les réactions apparaissent.
De plus en tant que féministes, mais aussi en tant que lesbiennes,bisexuelles, pansexuelles ou hétéra anti homophobe, nous dénonçons le fait qu'une agression homophobe (coups et insultes) soit tolérée voire protégée (pas de réaction sur le moment, pas de réaction après, pas de communication ni d'information sur les faits, pas de réaction pendant deux mois, aucune mesure entreprise).
On tient aussi à souligner les propos racistes « petits nègres » qui ont été tolérés (la personne qui l'a dit, à plusieurs reprises, était en train de gueuler).
Tout cela a été fait par la même personne, il est flagrant que la charte ne s'applique pas à tout le monde. La non réaction des membres du Barricade sur cette affaire (qui a duré bien trop longtemps) a été avant tout affinitaire et non pas politique. Il nous semble que si ça avait été Mister x l'histoire n'aurait pas été la même...
Il n'est pas normal que notre camarade ait du faire une multitude de démarches ne serait ce que pour que ce problème soit discuté en réunion du Barricade. D'autant plus que des membres du Barricade étaient présents les soirs cités. 
La réaction du Barricade ne fut pas leur initiative, elle a été provoquée.
Des membres du Barricade étaient présents les soirs en question. Notre camarade a parlé avec plusieurs membres du Barricade de cette histoire les soirs en question. Nous ne comprenons pas comment ça se fait que tous et toutes les membres du barricade n'aient pas été misES au courant des faits (ou de la totalité des faits) dès la première fois.
En tant que matérialistes, on pense qu'une dialectique entre la théorie et la pratique est nécessaire et de toutes façons inévitable.
Nous restons évidemment ouvertes à la discussion, et on espère que les multiples réactions contribuent à un futur antisexiste, anti homophobe, anti raciste pas que dans une charte mais dans la pratique.
Féministement,
Les féministes matérialistes du cercle de lecture du 8 mai

Mail pour la reunion cercle de lecture/Barricade. Reunion on nous annonca notre exclusion:

Bonjour, Le cercle de lectures féministes matérialistes du 8 mai souhaite rencontrer le collectif du barricade afin de discuter comme indiqué dans notre mail. Après concertations internes, nous vous proposons d’échanger mercredi soir vers 21h au pavillon populaire (ou un autre moment/lieu si cela vous arrange plus) Le mieux serait d’en discuter au plus vite afin que des tensions ou des incompréhensions ne subsistent pas entre nous. Cercle de lectures féministes matérialistes du 8 mai

 

Histoire du Barricade pour les nuls

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El himno de la banlieue: Cuando el rap y los movimientos sociales van a la par.

Haz clic aquí para encontrar el artículo original, escrito por Théo de la página web dedicada a músicas urbanas Reaphit.

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Un manifestante vestido de negro hace el gesto del rapero marsellés JuL mientras sujeta una bengala en medio de una barricada

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Manifestarse en Francia también es jugarse la cárcel: #FreeGaëtan

En Francia hay ahora mismo una atmósfera bien extraña. Pese a todo lo dudosa que fuera la movilización que desfiló por las calles de París el 11 de Enero después de los atentados contra el Charlie Hebdo y el Hipermercado judío Cacher de Vincennes, fueron cuatro millones de personas las que escogieron manifestarse para rechazar los atentados y para aferrarse a ciertos valores democráticos. Como bien anotaba la prensa internacional, fue a través de esta « mani », especie de paradigma hexagonal de expresión colectiva, que lxs francesxs habían decidido expresar su emoción. Hollande y su gobierno jugaban la carta de la emoción y también de la responsabilidad, presentándose así como los paladines de la libertad de expresión. Pero ésta en Francia, tanto antes como después de este desfile histórico, no parece tener siempre el mismo patrón, más bien todo lo contrario. Hay territorios y ciudades donde manifestarse te pone entre rejas.

 Sea en Notre-Dame-des-Landes, en Sivens, en Nantes, en Lyon o en Toulouse, allí no suele ser 11 de enero. Manifestarse sí, pero hacer homenaje al joven militante ecologista (Rémi Fraysse) muerto por un tiro de granada de los gendarmes en la noche del 25 al 26 de octubre, eso ya no. Manifestarse sí, pero no contra la serie de violencias policiales cometidas después de que la Prefectura prohibiera otras tantas. Manifestarse sí, pero no contra la prohibición de manifestarse. Estas prohibiciones que se han repetido en todo el territorio francés metropolitano, están recibiendo grandes atentados contra los derechos democráticos fundamentales. Muchxs son lxs que en noviembre no aceptaron los dictados del Vigipirate, conducidos a la justicia y muy a menudo condenadxs. Algunxs con cargos y multas… Otrxs con penas de cárcel. Es el caso de Gaëtan, estudiante tolosano de Historia del Arte en la Universidad del Mirail (Toulouse 2 Jean Jaurès), militante político y sindical, arrestado en el contexto de la manifestación prohibida del 8 de noviembre. En primera instancia, él fue condenado a una pena de prisión con cargos y a una multa. El juez después recurrió para agravar la sentencia, condenándole a 6 meses de prisión de los cuales dos en cárcel.
Por supuesto, la justicia oficial sabe siempre encontrar motivos para transformar una resistencia política en un crimen de derecho común, inventándose cabezas de turco y poniendo de testigos a los propios policías. La justicia oficial, de antemano, sabe complacer a éstos cuando son los autores de las barbaridades que cometen. Clemente con los asesinatos de Malik, de Zyed o de Bouna (el veredicto lo sabremos en mayo), jamás condenados a prisión, no tiene clemencia en cambio con aquellxs que reivindican el derecho elemental de oponerse a la organización social o a determinadas políticas. Lo que se refuerza y se diseña localmente, a partir de la manifestación, un piquete o una movilización, es una sociedad construída sobre la criminalización de las luchas sociales y políticas, y podemos temer que esto pase de ser local a general en todo el país. A día de hoy en Toulouse, convertida en « ciudad-laboratorio » en Francia, la mínima movilización que adopte una dimensión un poco política, feminista, antirracista o de solidaridad con el pueblo palestino es vigilada, cuando no prohibida, como si el mas mínimo acto militante público portara en sí mismo el germen del terrorismo.
En su mensaje de apoyo a Gaëtan, Erri de Luca subraya cómo el « derecho a manifestarse es un derecho no negociable ». Sabemos una cosa. « No a la prisión para Gaëtan y todxs lxs condenadxs por haberse manifestado », éste es el nombre de la campaña actualmente dirigida para denunciar todas estas injusticias a las cuales se nos quiere acostumbrar. Nos asociamos aquí a este rechazo y somos testigo de nuestra solidaridad con él y con lxs otrxs condenadxs después de las manifestaciones contra las violencias policiales.  Invitamos a cada cual a que sea consciente de la gravedad de la situación actual.

Nota de DM: Sabemos que de mucho no sirve firmar peticiones de Change.org, pero quien quisiera hacerlo (cosa poco recomendable por un dossier que publicaremos próximamente), tiene el link en este vídeo promotorio.

URGENT: Opération Pandora 2. Repression massive du mouvement anarchiste/libertaire de l’état espagnol

L’État Espagnol, pour bien inaugurer la Nouvelle Loi de Securité Citoyenne apellée couramment « Ley Mordaza »  (« loi baîllon »),  a efectuée ce lundi matin l’Opération Pandora 2. Le but, c’est de reprimmer encore plus le mouvement libertaire/anarchiste/autonome.

Pour le moment on sait que La Police a intervenu dans des nombreux squats (surtout centres sociaux) de Madrid, Palencia, Valencia, Grénade et Barcelone. Totale de 17 perquisitions dans tout le territoire. 27 arrestations.

On a surtout des infos de Madrid:

-Perquisitions effectuées par la Police squat CSOA La Quimera du quartier de Lavapiés vers 8h du matin. Les policiers ont fini vers 11h et, quand ils sont partis, ils ont verrouillé la porte. Donc on dirait que c’est une expulsion. Ça faisait 2 ans que La Quimera était ouverte, par contre ça faisait à peine 3 jours qu’elle a réouvert ses portes après 3 mois d’inactivité.

Perquisitions au CSO La 13-14 du quartier de Vallekas. Nombreuses arrestations, on connait pas encore le nombre exact. On compte aussi avec des nombreux degâts: Les policiers ont cassé la porte principale de cet squat.

Perquisitions au CSOA La Enredadera dans le quartier de Tetuán. Les policiers ont osé même de tagger les murs du squat avec des slogan du type « múerete guarro » (« crève sale gauchiste ») et crever les pneus des vélos garés à l’interieur.

Il nous manque de confirmer des possibles perquisitions au  Local Anarquista La Magdalena (Lavapiés). Puis il nous manque de confirmer les squats fouillés en province.

L’État a fallu inventer un bon pretexte: Combattre le « terrorisme anarchiste ». C’est pour ça que de ces 27 arrestations, 12 sont accussé(e)s d’avoir « des objets explosifs », et les autres 14 de « résistance contre l’autorité ».

En bref, l’État est contre l’autogestion et contre les quartiers combatifs telsque Lavapiés, Vallekas ou Tetuán. Il faut diffuser un maximum cet info pur visibiliser la repression d’État du mouvement anarchiste/libertaire, puis démontrer l’horreur qui va s’installer dans les vies des habitants à l’état espagnol.

Communiqué du collectif STRAIGHT EDGE MADRID suite à la répression soufferte dans la manif du 21 Mars.

Samedi 21 mars notre collectif a assisté à la manifestation de Madrid apellée « Marchas de la Dignidad » en étant donné la besoin de participer dans la representation politique dans la rue. Toujours en ayant en compte nos matices, comme notre opposition au travail salarié et repandre la dignité d’une manière pas ethnocentriste et en donnant voix aux sans-voix, c’est-à-dire les animaux non-humains.

Quand la Marche est fini, nombreuses personnes gavées de la routine des protestes citoyennes stantard ont decidé de briser le conformisme d’une manif avec un « où » et un « quand » redigé par l’État. Après briser avec la normalité du centre ville consumériste de Madrid, la police a commencé à attaquer donc la manifestation s’est dispersé pour diverses petites rues. Face aux attaques flash ball et les matraques de la police, les gens ont essayé de freiner l’avance de la police en raison du peur des habituelles bavures policières de la Police Nationale de l’État espagnol. Dans ce contexte de manque de contrôl, 3 personnes de notre collectif se sont fait embarquer, dont deux sud-américains (dont un mineur).

Le mineur s’est fait mattraquer violentement et plusieurs fois par des policiers après de se faire encercler (lui et d’autres manifestants) par la UIP (équivalent à la BAC). Il fut envoyé à Moratalaz (à Madrid, c’est lieu de GAV des personnes de plus de 18 ans, pas du tout les mineurs) où il est passé plus que 4 heures débout, sans la possibilité d’aller même pas aux toilets, et où il a reçu beaucoup de coups et insultes racistes de la Police. Après identifier qu’il était mineur, notre camarade a été emmené au GRUME (dispositif de la Police National espagnole qui s’encharge des mineurs), là-bas l’attitude des autorités a été toujours hostile.

Notre autre camarade N., dans le moment de l’arrestation il s’est évanoui et, même sans conaissance, il a été traîné jusqu’à un petit group de policiers qui l’ont porté des coups de poing et des coups de pied jusqu’à se reveiller de nouveau dans le camion de l’UIP, bien sûr en se reveillant à cause des coups. Il est conduit au comissariat où deux policiers l’attendaient et ils l’ont salué par son nom de famille, puis il réçoit encore des coups et, quand il a été ammené dans une chambre où les autorités ont pris ses coordonnées, notre camarade N. a souffert un attaque d’asthme.

Il est emmené en taule, dans une cellule tout seul. Le lendemain (dimanche matin) il s’est fait réveiller par les autorités pour prendre ses empreintes, il est reconnu par un policier et il est emmené aux toilets des cachots accompagné de 4 policiers, et là encore il réçoit une autre raclée sous la ménace que, la prochaine fois « ça serait le SAMUR (l’ambulance d’urgences) qui allait venir ». Pendant toute son estance, les policiers lui apellaient « sudaca de mierda »

LA CRIMINALISATION DE STRAIGHT EDGE MADRID

C’est curieux voir comme les médias bourgeois et la Police collaborent dans la criminalisation des collectifs avec un minimum de conscience social. Cette fois, notre collectif a été le bouc émissaire, où les médias appellent « majorité » à 3 personnes des 17 personnes arrêtées, dont il y avait juste une vinculée (visuellement) à notre collectif en raison qu’elle portait notre pull, un vetêment que n’importe quelle personne peut achèter pour 18€ en nous contactant ou sur place dans les concerts anti-drogues qu’ont organise. Notre camarade N. fut vinculé à notre collectif parce que certaines personnes, (pour motifs personnels et cyniques), ont exposé aux autorités son identité et activité politique dans les réssaux sociaux, certainement c’est le cas des personnes qui après se plaidront que le mouvement Straight Edge soit vinculé au conformisme et comme une ettiquette pour nourrir l’égo. Donc, maintenant, 2 personnes vinculées répresentent la majorité de 17. Maintenant, l’Etat prétend criminaliser à un collectif qui prône un mode de vie SANS DROGUES et VEGAN, qui prône vivre sans blesser les animaux pour le bénefice des humains.

Images des arrestations de nos camarades.

REPRESION:

Nos trois camarades attendent son jugement sous les accussations de désordre public, dont deux, en plus, d’attentat contre l’autorité. Pour N. les autorités ont demandé l’entrée inmédiate en prison SANS CAUTION. Dans ce cas le procureur veut 6 ans prison ferme. On rajoute que, pendant son estance aux cachots, les acussations à notre camarade changeaient tout le temps, en essayant de mettre des fausses preuves aux diverses personnes qui se retrouvaient aussi là-bas, et c’est finallement N. la personne choisie pour porter ses fausses preuves en raison qu’il attend aussi un autre judgement où les autorités lui acussaient d’un autre délit où notre camarade a démontré son inoccence vu qu’il était même pas sur le lieux. Non conformes avec ça, N., en pleine liberté provisoire, est tombé avec l’harcélement de la police secrète,

On remercierait tous les groupes, colectifs et individualités qui se sont solidariséEs avec nous et on embrassera toute l’aide qu’on réçoit.

                                                          

                              COMPTE BANCAIRE SOLIDAIRE IBAN: ES91 2038 1095 7530 0193 1786

                                                                          PAYPAL: LA_PROTESTA@LIVE.COM

 

“La represión nos derriba, la dignidad nos levanta”

Straightedge Madrid

Dieudonné, una carrera política coherente (Samuel Préjean)

Hace unas horas, La Sexta informaba de que el cómico Dieudonné ha sido condenado a 2 meses de Cárcel por afirmar que él se sentía « Charlie Coulibally » (apellido del autor de la matanza en supermercado judío Cacher a principios de año). Comprendemos la censura que hay actualmente en Francia, pero no se puede comprender la historia de Dieudonné sin remontarse hasta 10 años atrás.

No son pocas las personas en el estado español que se han indignado con la censura del sujeto, alegando la libertad de expresión y poder hacer humor libremente. En cambio cabe cuestionarnos ¿hasta dónde llega el humor y dónde comienza el mitin político…?

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En la página Le Combat Libertaire, Samuel Préjean, del colectivo antifascista de Tours, revisa la carrera política de Dieudonné : En su conclusión, él espera que “este texto permitirá a lxs últimxs ciegxs darse cuenta de que su artista preferido ya no es un cómico manejando un humor ácido sino un político cuyos espectáculos se acercan más a ‘mítines gesticulados’ de extrema derecha que a un espectáculo”.  Aquí se exponen pues, sólidos argumentos que desmontan la tesis de la provocación humorística o la defensa de la libertad de expresión…

Hay dos maneras de abordar la cuestión Dieudonné. La primera, considerarle como un político que utiliza su don de hacer reír para propagar sus ideas de extrema derecha; la segunda, considerarle como un cómico que cae constantemente en provocaciones atrevidas frente a un sistema bien-pensante. Voy a centrarme aquí a demostrar que la primera hipótesis es la buena. Si coges una por una las “provocaciones” y “metidas de pata” de Dieudonné no son simples “provocaciones” y “metidas de pata”, vistas en su globalidad y en su encadenamiento cronológico, éstas dibujan una carrera política coherente. Esta carrera le vincula a la extrema derecha “antiimperalista” , también llamada ‘rouge-brun’  (roja-parda, roja por su apariencia, parda por su trasfondo nazi –las camisas de las SS eran pardas- N. de la T)

1)      2002-2004: La búsqueda de identidad,  compuerta al antisemitismo.

Desde sus comienzos en solitario, Dieudonné le ha dado un color político a su oficio de humorista. Su dúo con Elie Semoun simbolizaba en sí una forma de antirracismo y de “tolerancia republicana”. Este pasado lo ha protegido durante mucho tiempo a pesar de sus derivas.

En solitario, él ya no va a ser simplemente un símbolo por su color de piel, sino que va a convertirse en un militante de izquierdas. Militante ecologista, pro-palestina, ateo, él abordará estos temas en sus sketches e irá incluso a llevarlos a listas electorales.

Dieudonné se interesa también en la historia del pueblo negro. Es esta búsqueda de identidad, mezclada por la lucha por el pueblo palestino, que le va a llevar a acercarse poco a poco a la extrema derecha.

En 2002 el cómico tiene como proyecto realizar una película sobre la esclavitud. Después de haber escrito un scrpt, Dieudonné lo presenta en el Centre National Cinématographique con el fin de poderse beneficiar de una subvención para producirla. El CNC rehúsa, desencadenando así la cólera de Dieudonné (cabe decir que solamente entre el 10 y el 15% de las demandas de ayudas enviadas al CNC son concedidas). En este momento, el cómico analiza este fracaso como el resultado de la voluntad de la comunidad judía de prohibir la expresión del sufrimiento de otros pueblos, el Holocausto como el único sufrimiento universal de la Humanidad. Por tanto producir una película sobre la esclavitud negra sería una concurrence des mémoires  de la Shoah según Dieudonné. Para elaborar este análisis, Dieudonné se basa en el hecho de que una parte de los dirigentes del CNC son, supuestamente, judíos.

Este asunto será el origen de una de sus primeras declaraciones públicas antisemitas, (bastante antes que el famoso sketch “Isra-heil!”):  “[los judíos son] un pueblo que ha vendido ha malvendido el Holocausto, que ha malvendido el sufrimiento y la muerte, para trepar en un país y así ganar dinero”, “[…] el lobby judío detesta a los negros, ¡de verdad! El ser negro en el inconsciente colectivo es portar el sufrimiento, el lobby judío no lo soporta, porque eso es su negocio! Ahora, basta con que ellos se suban la manga para mostrar su número y así tener derecho al reconocimiento” (Black Map, 2003)

Antes de avanzar con el análisis de Préjean, quería explicar brevemente el concepto “concurrence des mémoires”, que vendría a ser algo así como “competencia entre memorias históricas” , esto es, en reivindicar tu memoria histórica desacreditando injustificadamente otra que también, al igual que la tuya, necesita reconocimiento . Es difícil de explicar, pues es un concepto que en el estado Español en pocas ocasiones podría darse, pero es como si en un supuesto muy imaginario, la memoria histórica del pueblo de Guinea Ecuatorial se enfrentara y desacreditara a la memoria histórica del Sáhara Occidental y de Marruecos.  Es difícil de imaginar hasta para mí; el caso es que el Estado francés debido a su pasado (y presente) colonialista y racista, tiene muchísimas memorias históricas de pueblos que ha oprimido, y es por esto que en ocasiones más de unx cae en la “concurrence des mémoires”. Es en este mecanismo en el que vemos que cae Dieudonné: Reivindicar la memoria histórica de la esclavitud afrodescendiente desacreditando la Shoah.

Proseguimos. A esta “concurrence des mémoires”, Dieudonné añade públicamente otra acusación que viene a explicar la supuesta política judía en el cine: Afirmar un solo sufrimiento, más grande que los otros, la Shoah, serviría a legitimar la existencia de Israël. Esta explicación tiene en sí misma una cierta visión sobre el pueblo judío que plantea un problema porque somete a todo judío bajo la generalización de que defiende a Israel, inclusive en el séptimo arte, y añadiendo también además, el estereotipo de judío dispuesto a todo con tal de ganar dinero.

Así a finales del 2003 vendrá el sketch en el canal France 3 y su “Isra-heil!” de clausura, que no es por tanto ni un acto aislado ni una primera señal de alerta en esta época.

Después de la “concurrence des mémoires” y su instrumentalización para justificar la existencia de Israel, el cómico añadirá después una nueva acusación en su discurso, otra nueva fuente de odio contra los judíos: Además de la acusación de haber participado en la esclavitud negra, también de haberla organizado. Dieudonné expresa por primera vez esta idea en el JDD de febrero 2004 en el curso de una entrevista en la cual él declara: “Todos esos negreros se pasaron a la banca, el espectáculo, y a día de hoy a la acción terrorista, que manifiestan su apoyo a la política de Ariel Sharon. Aquéllos que me atacan han fundado imperios y fortunas gracias al tráfico de negros y de la esclavitud […] Es Israel la que ha financiado el apartheid y sus proyectos de solución final”.  Estas proposiciones fueron dos días después de la perturbación de uno de sus espectáculos por parte de extremistas judíosen respuesta al sketch de diciembre de 2003, pero la cólera muestra aquí unas ideas ya maduras y con una coherencia dentro de la mente del cómico. Estas proposiciones, por las cuales será condenado Dieudonné, no pueden ser explicadas únicamente por un ataque de cólera.

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Otra vez respecto al tema de la esclavitud, en febrero 2005, esta vez en Argelia, Dieudonné declaró a l’Echo d’Oran: “Una parte de los judíos se han enriquecido vendiendo niños negros en los mercados. Hoy, hay que rehabilitar la verdad histórica y parar con esta manipulación a la cual tan acostumbrados están los sionistas. Es ‘pornographie mémorielle’” En el curso de este viaje, el humorista utilizó varias veces la expresión ‘pornographie mémorielle’ que hizo mucho ruido en Francia y que conllevó un proceso [judicial].

Dieudonné desarrolló después la idea de que el comercio de esclavos estaba controlado por los armadores judíos y que el Código Negro, el código que “encuadraba” la trata negrera habría sido una forma de retoma de la esclavitud por la religión cristiana instaurando reglas, mientras que antes habría reinado la arbitrariedad y la violencia de los judíos. En Beur FM declara pues en marzo del 2005: “El primer artículo del Código Negro, es: “Prohibimos el comercio a los judíos”… pero ¿por qué? Porque los judíos tenían ahí el monopolio de comercio desde hacía mucho tiempo y hacía falta introducir una dimensión cristiana, esto es, había que parar de castrar a los hombres, había que parar de ahogar a los niños en el agua” Remarquemos que este pasaje del artículo primero del Código Negro es falso y surgido de una interpretación personal de Dieudonné.

¿De dónde viene esta idea de que los judíos serían los responsables de la esclavitud de los negros? Esta tesis sorprendente por su antisemitismo subyacente aparentemente tiene su origen en Estados Unidos, en el seno de la Nation of Islam, una secta “musulmana”  afroamericana [en realidad pseudomusulmana, ya que actualmente aparece como una rama de la Iglesia de la Cienciología al haber el líder de esta última comprado Nation of Islam por completo, n. de la T]… ¿Cómo estas tesis pueden encontrarse entre las manos de Dieudonné? Misterio. [En realidad, el misterio no es tal, ya que el humorista ha tenido numerosos encuentros con Nation of Islam, tanto yendo él a EEUU como acogiéndolxs en su teatro de La Main D’Or, n. de la T].

Desde entonces será esta teoría la manía recurrente del cómico, será notablemente el objetivo de un sketch en curso del cual Dieudonné encarnará alternativamente a un esclavo y a su amo rico, un tal “Auguste Lévy” presentado como el ascendente de BHL en su espectáculo Mahmoud en 2010. Siendo poco concebible seguir haciendo competencia sobre el sufrimiento (¿quién ha sufrido más, cómo se mide/jerarquiza pues, el sufrimiento humano?) , esta tesis tiene la ventaja para Dieudonné de mover a los judíos de la posición de víctima a la posición de verdugo a través de la acusación de tráfico humano. En la misma época, Dieudonné sustituye el término “sionista” en el lugar en el que decía “judío” con el fin de evitar procesos judiciales.

En los años 2010-2011, Dieudonné afirmará en muchas ocasiones que esta búsqueda identitaria acerca del esclavismo ha sido lo que empujó en él el compromiso antisionista, como ya veremos más adelante.

Profesionalmente: Un periodo totalmente evitado por las meteduras de pata.

Desde sus inicios en solitario, Dieudonné le ha dado siempre un color político a sus espectáculos, abordando temas tales como los enlaces incestuosos entre los medios de comunicación y el poder político, pero también la política estadounidense, el terrorismo, la causa palestina.

En el período 2002-2004, Dieudonné mantiene de hecho una cierta relación entre su toma de posición sobre el “sionismo” y su trabajo. En los cuatro trabajos producidos en este período, el único polémico es Mes Excuses en 2004, que es una respuesta y una puesta en escena de sus sinsabores originados tras su sketch en France 3. En el inicio del espectáculo, Dieudonné lleva la voz cantante comenzando con las palabras “¡Mis disculpas, oh pueblo de luz!” que deja pocas dudas sobre el contenido de después. Dieudonné ataca de manera desordenada al “pensamiento único” del cual será víctima, Israel y el sionismo. Si muchos comentarios pueden tener una connotación antisemita, la teoría del complot en torno a la Shoah y la creación de Israel no aparecen todavía en su trabajo de humorista

2)      2005-2008: Un cómico comprometido con la extrema derecha rouge-brune

Esta evolución política le ha permitido los acercamientos ocultos a la extrema derecha radical para la cual el antisemitismo está intrínsecamente ligado al nacionalismo, los judíos estando considerados como cuerpos extranjeros en las naciones forzadamente y naturalmente homogéneas sin ellos.

¿Qué es la extrema derecha rouge-brune a la cual vinculamos a Dieudonné a día de hoy? Se trata de hecho de una corriente difusa que une ideas de izquierda y de derecha, el ejemplo típico son aquellos que, como Alain Soral, se reivindican “de izquierda en lo laboral y de derecha en los valores”. Generalmente, esta se traduce por un interés por regímenes autoritarios o nacionalistas que tienen tendencias ligeramente sociales: Siria, Libia, Rusia, China, Venezuela, Cuba… según los gustos del/la rouge-brun(e) en cuestión. Muchos de los países admirados formaban parte del Bloque del Este en su día, de ahí el hecho de que la tendencia rouge-brune reagrupe tanto a nacionalrrevolucionarios (neonazis “sociales”) como nostálgicos de la URSS, principalmente grupúsculos ultra-stalinistas salidos del PCF. La lucha antiimperialista es otro componente importante de este movimiento, la lucha antiamericana por la protección de las culturas nacionales contra “el orden mundializado” se traduce a menudo en alianzas que pueden parecen contra-natura: Los católicos integristas europeos marchan mano a mano con milicias islamistas por ejemplo.

El encuentro con la extrema derecha militante por parte de Dieudonné, se hizo probablemente a través el movimiento Egalité&Réconciliation de Alain Soral, movimiento en el cual el humorista tenía contactos incluso antes de su acercamiento mediático al Front National. Así, Dieudonné encuentra a Marc George, secretario general de Egalité&Réconciliation en 2004, y a Soral en el 2005. George será además su director de campaña en su tentativa de presentarse a las elecciones presidenciales en el 2007.

Antes de continuar, hay que parar unos instantes en Alain Soral, personaje que se convertirá poco a poco en “la cabeza pensante” del humorista y su acólito en sus aventuras políticas.

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Alain Soral (a la izquierda) siempre le indicará a Dieudonné hacia dónde tiene que mirar.

Para aquellos que tuvieran la suerte de no conocerle, Alain Bonnet de Soral (su nombre completo) es un antiguo animador de la televisión y crítico de moda de poca monta en los años 80 reconvertido en los años 90 en escritor polémico, antifeminista y virilista a ultranza [la versión francesa de Rodrigo Mora o de Rafapal para entendernos -N. de la T-]. En 2005, el hombre toma partido por el Front National, que le presenta pues como un “candidato de izquierda” al haber pertenecido Soral, según él dice, al PCF. Soral posee igualmente toda una asociación dedicada a su persona: Egalité et Réconciliation (E&R) cuya idea es reconciliar “la izquierda laboral y la derecha de valores”.

La particularidad de E&R en el microcosmos de la extrema derecha, es de portar la idea de un nacionalismo integrador sin poner en exclusiva la cultura cristiana como base que permita definirse como francés, lo que permite a Soral y a E&R de tocar ciertas franjas religiosas de la inmigración magrebí y africana, mientras que esta nebulosa está dispuesta a hacer alianzas con otras culturas pero en el modo “cada uno en su casa”.

Este nacionalismo holgado, amarrado con un antisemitismo obsesivo representado como la lucha contra “el sistema”, “la comunidad organizada” o incluso “el imperio” en el dialecto soralista, en verdad tiene como objetivo soldar a los franceses tanto de antigua como de reciente fecha, en la defensa de una patria común que estaría amenazada por el demonio americano-sionista cuyo proyecto sería desnaturalizar las identidades de cada pueblo para crear un orden mundial totalitario. Como veremos más tarde, el término “demonio” hay que tomarlo aquí en su sentido religioso, teniendo así E&R una visión fuertemente religiosa y esencialista (los magrebís son siempre musulmanes, los europeos son siempre cristianos, etc).

Esta inclinación por el Islam se traduce a nivel internacional por su alianza privilegiada ciertas sectas shías, corriente religiosa en el poder en Iran y de la cual son también miembros los dirigentes sirios, opuestos por razones étnico-religiosas a las monarquías sunnitas pro-americanas del Golfo.

Para más información sobre la ideología de Soral, yo os invito a visionar este vídeo. El monólogo es auténtico, sin montaje, con la típica diarrea verbal que Soral produce durante el mismo.

Volviendo a Dieudonné, es entonces en 2005 que éste encuentra a su futuro acólito al principio para debatir el antisemitismo, habiéndole Soral pasado uno de sus libros, para así después caerse bien y atacar a su enemigo común. Hasta entonces más o menos por cuenta propia, es en esta época donde empieza el compromiso y la pertenencia de Dieudonné en su totalidad a la extrema derecha antiimperialista rouge-brune y sus acciones serán a partir de ahí marcadas por la línea de este movimiento.

Globalmente, en los años 2006-2008, consagrando el giro a la derecha del humorista, que encadenará eso que él presentará como “provocaciones” o apoyos a la libertad de expresión y que sería un fastidio detallar aquí. Además, estas provocaciones, que siempre originan revuelo mediático, no son más que la punta del iceberg al haber Dieudonné comprendido que la proximidad al Front National puede asegurarle una promoción fácil, pero esconde el compromiso real del cómico con la extrema derecha radical.

Lejos de las cámaras y del revuelo mediático, a finales del 2005, Dieudonné da así otro paso en el movimiento rouge-brune participando en la conferencia Axis for Peace de Thierry Meyssan, adepto a la teorías de la conspiración, para el que el 11 de Septiembre es un golpe de la CIA para justificar guerras posteriores y para el que el “eje del Bien” sería Irán, Siria, Rusia, Libia…

Para Dieudonné, es el inicio de sus contactos internacionales con los regímenes próximos a los rouge-bruns. Así en 2006, él se va con Meyssan, Chatillon (individuo discreto pero omnipresente en la extrema derecha, de la más clásica a la más radical), y Soral a Siria y después al Líbano para darle su apoyo a la Hezbollah, una milicia de “orgullosos combatientes” que se dicen en guerra contra Israel. Como recordatorio, la Hezbollah es una milicia chiíta libanesa sometida a Siria que la utiliza para desestabilizar a su vecinito, sobre todo a través de atentados. Este viaje será el primero de una larga serie: Viajes en Irán en 2009, 2010 y 2012, viaje a Libia en marzo del 2011 en apoyo a Khadafi.

2009: El giro de la Liste Antisioniste

En 2009, Dieudonné lanza la Lista Antisionista para las elecciones Europeas. La lista sólo recibe un 1’3% de votos en Île-de-France, pero más allá de las cifras, la composición de la lista es esclarecedora respecto a las frecuentaciones de Dieudonné en esta época. En los miembros de esta misma candidatura, encontramos todo lo más radical de la extrema derecha francesa: Antiguos del Renouveau Français (grupúsculo católico, pro-monárquico y contrarrevolucionario), musulmanes del Centro Zarha, una oficina chiíta pro-Irán dirigida por Yahia Gouasmi, antiguos Verdes excluídos de dicho Partido por su antisemitismo, musulmanes próximos al Front National, y por supuesto, Alain Soral.

Yahia Gouasmi, igualmente creador del Partido Anti Sionista (PAS), de antisionismo monotemático y maniático, resume bien las posiciones de esta lista: “El sionismo ha gangrenado nuestra sociedad. Ocupa un sitio importante que no le es destinado. Controla los medios de comunicación. Controla la educación de nuestros hijos.  Controla a nuestro gobierno… y todo ello por el interés del extranjero”, “El sionismo está educando a tus hijos. Ya no tienes autoridad sobre tus hijos. [El sionismo] los orienta como quieren, donde quieren, e incluso les dicen cómo hay que votar. El sionismo está en vuestras casas, y en las nuestras. [El sionismo] divide el hogar. Divorcia el hogar. Por cada divorcio, yo os aseguro, que hay un sionista detrás. Por cada cosa que divide la naturaleza humana, hay detrás un sionista” . Estos propósitos han sido tan exagerados que incluso el PAS ha tenido que desolidarizarse en parte con su creador explicando que eso de que “detrás de cada divorcio se esconde un sionista” lo decía en sentido figurado.

Actualmente, algunos se han ido de la lengua [más concretamente Moualek, otro de los acompañantes del viaje a Siria y Líbano del 2006, co-fundador junto con Dieudonné del blog La Banlieue S’Exprime, un blog de extrema derecha ligado al Front National que intenta hacer recuperacionismo en los movimientos vecinales y de barrio, n. de la T], y por lo que parece la Liste Antisioniste habría sido financiada con 300 000 € por Irán, subvención que podemos suponer que habría sido conseguida por las redes iranís de Gouasmi.

3)      2009-2013: El humor como arma para evitar a la ley

La Lista Antisionista ha creado por tanto un giro en la vida política de Dieudonné. Hasta aquí, su compromiso junto a la corriente rouge-brune  se había hecho a través de encuentros, viajes, tomando posiciones, pero todo discretamente y sin interferir demasiado en su carrera como humorista. A partir de 2009-2010 la división que había entre la política y el trabajo cae. Dieudonné transforma sus espectáculos en verdaderos meetings políticos, utilizando el argumento del humor y el second degré [la ironía, muy habitual en la lengua francesa, n. de la T] para decir bien claro lo que piensa pero evitando así las leyes sobre el negacionismo [del Holocausto, n. de la T] y el racismo. Con Sandrine en 2009, él innaugura lo que sería enseguida un pasaje obligatorio y probablemente una de las razones del éxito de sus espectáculos: El cuarto de hora político en el cual recuerda, al principio del espectáculo, sus últimos sinsabores y encuentros políticos, burlándose de sus adversarios y multiplicando las alusiones asquerosas.

Por ejemplo, en 2009, Dieudonné y Gouasmi se dieron cita con Mahmoud Ahmadinejad en Téhéran. El relato de este episodio constituirá una buena parte del espectáculo titulado precisamente Mahmoud al cual Dieudonné presenta como un resistente, como un “maestro de quenelles” . En este mismo espectáculo, el cómico asume plenamente y por primera vez, sus actividades con la derecha radical que él va a utilizar como material para sus sketches. Hay también una apología a los dirigentes de Hamas y un relato de su noche en un restaurante con Meyssan cuando su viaje a Siria en 2006, noche la cual no es una invención y que comprendía igualmente Soral, Chatillon, [Moualek], y un general de la armada siria [El General Tlass, n. de la T]

Un caso de manual: Shoananas, un sketch como arma política

Si ante los tribunales franceses Dieudonné presenta sus salidas y provocaciones antisemitas como “humo”, sus afirmaciones están todas en un cuadro común, cuadro el cual explica claramente que el humor es un arma para transmitir ideas políticas.

Así, en abril del 2010, en una entrevista en la cadena iraní Memri TV, él habla de un futuro proyecto, Shoananas. Esta canción, parodiando Chaud cacao de Annie Cordy y que contiene afirmaciones antisemitas, describe el “lobby judío” conforme a las ideas ya expuestas por Dieudonné en el pasado: La Shoah como instrumento, como único sufrimiento de la Humanidad, para recolectar dinero y así crear Israel.

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En sus recientes procesos, Dieudonné presenta la canción como una parodia, que él habría escrito junto a El Chacal en un taller de escritura en la cárcel. En Memri TV, sus afirmaciones son distintas, la canción es presentada como una canción para niñxs para así educarles de manera lúdica : “Acabo de terminar de escribir una canción para lxs niñxs que se llama Shoananas, donde intento explicar que no hay que dejarse embaucar en esta jerarquización de sufrimientos porque la humanidad entera ha sufrido”. Si bien desde el punto de vista inicial de Dieudonné Shoananas habría sido pensado como un hit de verano para niñxs, como buen propagandista que es no había olvidado a la infancia en su guerra contra el “sionismo”…

Esta instrumentalización del humor en su guerra contra el “sionismo”, Dieudonné la asume completamente otra vez en la cadena francófona iraní Sahar TV en 2011. Esta entrevista, puesta en paralelo con su último espectáculo de entonces, Mahmoud, es bastante interesante y desacredita totalmente el argumento de la provocación humorística. Dieudonné confirma que lo que dice en su espectáculo ya no puede tomarse como una obra artística a tomarse con ironía sino como lo que es, un meeting disfrazado para así escaparse de la ley. Entre otras declaraciones, en esta entrevista de un cuarto de hora, podemos escucharle afirmar “Yo lucho contra el sionismo a través de mi trabajo. En mi último espectáculo, Mahmoud, en homenaje a vuestro presidente Mahmoud Ahmadinejad, es un material  evidente para los antisionistas de todo el mundo, un material muy importante. Ahí no hablo de la política interior de Irán porque no la conozco”

Durante toda la entrevista, Dieudonné confirma que su humor en sus espectáculos no es en second dégré : “El sionismo en Francia comienza en los manuales escolares […] Tenía que elegir una forma de salir de esta alienación, yo elegí el humor, ¿por qué? Porque los temas principales que tratamos los humoristas es la estupidez humana y la mentira, y al fin y al cabo, todo eso es el sionismo […] es la única arma que nos ha dejado”

Religión y sionismo: Un nuevo giro y una nueva visión magufa del mundo

En sus entrevistas dadas a medios de comunicación afines, Dieudonné se quita la máscara y a partir de 2011, podemos percibir una faceta que vemos poco en Francia, esta es, la de un hombre con un lado religioso cada vez más marcado conforme pasa el tiempo, rompiendo con su imagen de no-creyente que se había construído a través de numerosos sketchs, inscribiéndose así en las posiciones de Alain Soral y de E&R acerca de la unión de todas las religiones contra el sionismo.

Así, en una entrevista en la entrevista en Sahar TV en 2011, el humorista nos revela una visión religiosa, casi mística de la lucha antisionista, veremos un Dieudonné para el cual el Islam y el Cristianismo deben combatir dados de la mano para combatir el sionismo, adoptado como un Mal casi metafísico: “El Malvado, el sionismo, intenta recobrar. En Europa es muy difícil de repararse, es por esto que os hablaba de Cristo así como del profeta del Islam […] Jesús ha anunciado la venida del Mensajero, Mohammed, y la ha anticipado. Y pienso que es muy importante como todo lo que pasa actualmente en el Líbano, que los cristianos lleguen naturalmente al Islam […] los valores del Islam, son los valores de Cristo […], [en Europa] la religión ha desaparecido para ser reemplazado en verdad por el sionismo y los valores del sionismo”

A la pregunta del presentador: “¿por qué el sionismo es tan enemigo de los valores islámicos y de la Revolución?”, Dieudonné responde: “Yo creo que es lo opuesto. Es El Malvado, el vicio y la mentira. El Islam es la búsqueda de la Verdad, el sionismo es la búsqueda de la manipulación y de la mentira. Es la religión, una filosofía, no sabríamos definir con exactitud [el sionismo] si no es definiéndolos como vicio, perversión y racismo. Es lo opuesto a los valores cristianos y del Islam” Afirmaciones estratosféricas de las cuales no renegaría Yahia Gouasmi.

Estas afirmaciones pueden sorprender y marcan una nueva etapa, que no habíamos visto todavía en Francia, en el curso intelectual de Dieudonné: Un retorno a la religión, vista como una muralla frente al sionismo, ver un elemento confiscado por el sionismo que del que habría por tanto que reapropiarse, el sionismo siendo el Mal, la religión que buscaría destruírlo sería forzadamente el Bien.

Esta visión religiosa de la lucha antisionista, y religiosa a secas, se afirma en los años 2011-2013, lejos de los ojos de su público. La apoteosis discreta será una entrevista al colectivo musulmán Amanah en mazo del 2013 en la cual Dieudonné nos hablará largo y tendido de su visión de Dios mezclado con la política antisionista.

Expresa por ejemplo la idea ya remarcada de religión confiscada por el sionismo y explica su ateísmo pasado como un resultado de la propaganda antisionista “Yo era también el producto (por mi educación) de un proyecto político claramente definido que es el sionismo, que es cortarte, arrebatarte tus referencias y tus valores para así fabricarte unos, tú te conviertes en consumidor, te van a crear una religión en torno a la laicidad y de dos o tres pequeñas cosas: derechos del hombre… La intención del sistema es reemplazar incluso a los profetas”

Él expone una visión mística de la política, que no tiene nada que envidiar de Soral y su lectura de los Evangelios para comprender la política internacional: “Para los que venimos de la tradición cristiana, está claro que la dimisión del Papa anuncia la llegada de alguien […] todos pensamos que alguien va a llegar”… ¿De quién habla Dieudonné? ¿De Cristo? ¿Del Anticristo? A esta pregunta, él responde vagamente y poco claro “Sí, bueno, es cierto, los dos al mismo tiempo”.

Y como siempre en Dieudonné, la política precede a lo cómico y este retorno al mundo religioso se traduce en 2011 con su espectáculo titulado Rendez-nous Jésus [Traducido sería “traednos a Jesús” n. de la T]. Este espectáculo tiene especialmente un sketch que podría haberse titulado “difundamos la ideología soralista mientras nos reímos” en el cual Dieudonné encarna al mismo tiempo a un cura, un imán y un rabino que debaten y sketch en el cual su personaje de cura afirma “¡Nuestro destino común está ahí, cristianos, musulmanes, dados de la mano en el gran combate final contra Satán!”, el Satán en cuestión siendo el judaísmo que maltrata a Jesucristo. Después sus diversas posiciones, difícil de ver en esto el humor. Resulta bastante probable que esta temática político-religiosa tendrá en el futuro cada vez más relevancia en el discurso de Dieudonné.

Conclusión

Espero que este texto permitirá a los últimos ciegos a darse cuenta de que su artista preferido ya no es un cómico manejando un humor ácido sino un político cuyos espectáculos parecen más a “conferencias gesticuladas” de extrema derecha, conferencias híbridas entre el mitin político y el espectáculo, que a un espectáculo normal.

Espero también que esto dará armas a aquellos que se confrontan con amigxs fans de Dieudonné. Porque el corazón del combate está ahí: Hacerle tomar conciencia a la gran masa de sus fans (concretamente sus fans que no son antisemitas sino idiotas sin referencias políticas) que “Dieudo” no es un cómico desde hace mucho sino un político de extrema derecha que utiliza su don de hacer reír para propagar sus ideas y que, no contento con ofrecer un mitin político disfrazado de espectáculo… ¡te hace pagar una entrada [de 35-40 € de media]!

Samuel Préjean (Collectif Antifasciste de Tours)

Traducido por Griotte

Solanas también disparaba (Por Griotte Wuornos)

Me estaba acordando ahora de cuando yo empecé a interesarme de nuevo por la política (digo interesarme de nuevo porque en mi casa siempre se ha hablado de política). Escuchaba rap mas o menos consciente, cada día más, podría citar muchos grupos, pero iré a lo concreto.

Un día di con Pablo Hásel, me molaba su mensaje. Su mensaje de odio, de declarar la guerra. Me encantaba la moraleja, el odio y la rabia.

Entre las cosas que él decía, me quedo con el engranaje fundamental del tema que trata en sus canciones y textos: la lucha armada. Sin más. Me gustaba cómo desentrañaba el mensaje de esos políticos socialdemócratas o incluso llamados a sí mismos comunistas (como Pablo Iglesias) que hablaban de un comunismo « bueno » (el de las urnas) y un comunismo « malo » (el de la lucha armada), convirtiéndose así en lacayos del sistema.

Paralelamente, conocí a anarquistas, como H. Él también me comentaba, que en el anarquismo, también pasaba. Me contaba las cosas que pasaban en Grecia. Cómo esos anarquistas ‘sociales’ preferían quedarse tras la persiana de su librería mientras que los anarquistas insurreccionalistas bajaban a la calle, a la guerra. Y cómo esos anarquistas sociales hablan de un anarquismo ‘bueno’ (el que sólo sabe citar a anarquistas de hace uno o dos siglos y hacer huertos urbanos) y de un anarquismo ‘malo’ (el de los ‘niñatosquesolosabenquemarcontenedores’), criminalizando en ocasiones revueltas como las del estado francés en el 2005, las de Grecia, los movimientos anti-TAV, etc. Criminalizando nuestras luchas mientras ellos están ahí. En su librería. O en su ordenador.

El movimiento vegano/vegetariano/antiespecista, lo mismo. El veganismo ‘bueno’ es aquél que va a comprar al herbolario, a las performances extrañas del PACMA, a los abrazos de 80€ de Amma, y que toma vitamina B12 de hígado de bacalao en pastillas. El veganismo ‘malo’, es aquel que roba en el herbolario, el que libera conejitos en Barcelona de sus jaulas, el antidesarrollista, el de Bold Native.

Esa distinción de anarquismos, antiespecismos, y comunismos ‘buenos’ y ‘malos’ sólo sirve para descafeinar y quitar el mensaje esencial: La violencia, el caos.

Marx lo decía, el motor de la historia es la lucha. Estamos de acuerdo, ¿no? La realidad no puede permanecer estancada. Las opresiones tienen que ir poco a poco desapareciendo, ¿sí? Por tanto, criminalizar a las que luchan, es reaccionario ¿estamos de acuerdo?

Bien, pues puesto ya estos ejemplos bien claritos, iré al grano: Con el feminismo, esta criminalización también ocurre.

Y esta imagen lo ilustra perfectamente:

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Esta imagen se la he visto compartir, para mi enorme desgracia, a mucha mucha gente, y a mucha gente a la que aprecio o con la que me gustaría haber trabajado, de hecho. No me voy a poner a desengranar esta imagen pues ya lo han hecho otras páginas, además no quiero perder el hilo que es que: El feminismo violento, como todo aquel movimiento que usa la autodefensa contra las opresiones de la sociedad, se criminaliza.

Y es ahí cuando se habla de feminismos ‘buenos’ y ‘malos’. El bueno, es aquel feminismo que percibe a las mujeres como unas pedagogas, unas maestras que tienen que estar enseñándoles a los hombres (que pobrecitos ‘también sufren el patriarcado’) cómo no tienen que matarnos intentando hacer así de las mujeres unas Teresa de Calcuta, aquel feminismo cuyos logros se basan únicamente en lo institucional y en los espacios mixtos, aquel feminismo que invisibiliza a las trans, que quiere que todas las maricas y bolleras nos metamos en relaciones monógamas y nos casemos formando el polinomio pareja-hijo-casa-perro para así deshacerse de nosotras e invisibilizarnos con el lenguaje, el que ignora las opresiones de clase-raza-cultura-capacitismo, que prefiere molestar a las ‘pobrecitas mujeres musulmanas’ en vez de echar de una vez al machirulo que hay en su organización. El feminismo de « soy feminista pero no soy lesbiana eh » (en un tono del tipo « pero no mato gatitos, eh »).

El feminismo malo, siempre será el feminismo SCUM, también llamado como ‘feminazismo’ o ‘hembrismo’, o el ‘feminismo vengativo y anti-hombres’. Siempre las feministas ‘buenas’, las que admiran a Gandhi, las que creen en la caída del patriarcado por la no-violencia, serán las que nos recriminen nuestros comportamientos violentos y de autodefensa a las demás.

En el contexto militante, son estas personas, sosas, tediosas, descafeinadas, abucharadas, las que establecen esas dicotomías entre feminismos, antiespecismos, anarquismos, y comunismos buenos y malos. Establecen esa dicotomía olvidando que son las ciencias las primeras en decir que el bien y el mal no existen, y que se están inventando este disparate para refugiarse en su cobardía, para no decir: « No, yo no cogería un fusil ». « No, yo no le pegaría una paliza a X machirulo porque es un chico que me conviene tener contento ».

Dilo, joder. No pasa nada. De verdad.Yo para según qué cosas, no cogería un fusil. Para el feminismo sí porque ya lo he perdido todo. Para la lucha de clases ¿francamente? no lo tengo nada claro, pero eso sí, no le contagio mi cobardía al resto, y animo con todo mi corazón a que haya gente se lance al maquis.

Dilo, tienes miedo al kaos. Prefieres ir muriéndote poco a poco. Tienes miedo a los cambios, por tanto, tienes miedo a la Naturaleza. A lo Supremo, a lo Divino. Prefieres pudrirte en la comodidad.

Hay incluso quien cita al comando SCUM, pero que luego se hacen caca nerviosa, y dicen que ‘no hay que ser tan violenta’, ni tan ‘misándrica’, ni tan antihetero, ni tan lesbiana. Que caer en la violencia, es caer en el virilismo, cuando la naturaleza (Dios) no tiene género y es muy violenta cuando quiere, hasta el punto de haber movido montañas, hacer que los dinosaurios se extingan, y ¡qué coño! que se cree el universo.

Mira a tu alrededor: Con cruzadas absurdas y reaccionarias como las cruzadas del ISIS, la de la Manif Pour Tous, las del estado de Israel… ¿Por qué no ser violenta por una causa justa, que es seguir el curso de la vida, para que el ser humano (que somos en sí mismo el pecado, la plaga y la enfermedad que está matando a la Tierra) alcance al fin a suprimir todas las opresiones que hemos creado desde que pusimos el primer pie en este mundo?

Salva al Planeta: Mata a tu machirulo local. Y si no quieres matarlo, no te pongas en mi camino para impedírmelo.

Porque Solanas también disparaba.

Como tu Ché, sí.

Disparaba.

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Del carácter polimórfico y multicolor del machirulo en el espacio público

Hace mes y medio, se supo de la agresión sexual que protagonizó recientemente nuestro querido fascista más traducido, el señor Alain Soral, el cual insultó a la modelo Binti (tras acosarla por internet) de « puta a la que nadie iba a querer, porque los negros con buen gusto se van con las blancas », y que era una « negra de mierda que en 10 años iba a parecer un viejo hindú ».

Un caso muy significativo, de un tipo de acosador muy significativo: El que aprovecha no sólo su privilegio de género, sino también su privilegio de clase y raza. Caso del que poco habla ese feminismo mainstream y más blanco que un gusiluz.

Por eso me he animado a la empresa de traducir este excelente artículo de Clemmie Wonder, sobre el carácter polimórfico y multicolor del acosador del espacio público, ya que en ocasiones parece que algunos acosadores tienen más prioridad que otros… 

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Alain Soral es uno de tantísimos blancos que no duda en acudir a su privilegio de género, clase y raza a la hora de agredir sexualmente a una chica.


« Vamos a ver, si no respetan a sus mujeres es su problema, aquí estamos en Francia »

« No soy racista, pero es que estoy harta de que me acosen por la calle »

« Es su cultura, tienen otra forma de concebir la seducción »

Estas declaraciones no pertenecen a miembros del Frente Nacional, ni siquiera a gente que se digan o piensen racistas. No. Son frases que he escuchado y escucho cuando se habla del acoso callejero.

Porque, como hablaba recientemente un artículo de Rue89,  es un hecho: Para muchas personas, inclusive las que sufren acoso callejero, los agresores son siempre chicos de la banlieue, chicos de barrio, inmigrantes, chusma, canis, moros, negritos… Hablo a menudo de acoso callejero con muchas personas, y la recurrencia de las frases que he citado antes, me entristece.

Bueno, de hecho me cabrea. Hace que me salga de mis casillas

Porque cuando sólo se habla de un tipo específico de acoso callejero, mis compañeras blancas y burguesas invisibilizan totalmente otro tipo de acoso que vivimos las mujeres racializadas con la misma frecuencia y la misma violencia.

Vivo en un barrio muy burgués, que es también el barrio de las putas en esta ciudad. Hace unas semanas, un hombre de unos cincuenta años se dirigió hacia mí. Rápidamente, sin presentarse ni siquiera saludar (sí, ni siquiera un « qué pasa nena »), el tío propone follarme, tiene dinero, quiere metérmela. Lo que tardo en asimilarlo y reaccionar, intento alejarme declinando la oferta, molesta. Pero el señor me atrapa, me estampa contra la pared e insiste, murmurándome « venga, que tengo ganas, puedo pagarte, déjate hacer, estás tan buena… », las suplicaciones del tío daban a entender que el hecho de que él tuviera ganas justificaba lo que estaba haciendo. Me faltan unos segundos para reaccionar. Entonces exploto. Le insulto con todas las palabras que conozco, le empujo, me zafo, le grito, le pego, y por fin se aleja.

La gente que pasa por la calle sonríen, como divirtiéndose. Yo tiemblo, estoy como una olla a presión, y no entiendo qué ven de entretenido en el tema. Y entonces, cuando decido seguir caminando, escucho al dependiente de la tienda de zapatos de al lado (que salió para ver lo que pasaba) decirle a su colega « bah no es nada, tan sólo una prostituta que ha hecho un escándalo »

Si una burguesa que hubiera sido acosada de esta misma forma por un cani o por un inmigrante, la gente no habría tardado en preguntarle que qué tal estaba, si el chico la había hecho daño, o si quería o no llamar a la policía. Pero soy una mujer racializada en shorts ajustados y desgastados que declina la oferta de un señor que debe de tener en la cartera unas tres veces el alquiler de mi casa, por tanto tan sólo soy « una puta que monta un escándalo ». Porque rechazar una oferta de un hombre de clase superior, es siempre « montar un escándalo », es hacerse la interesante, es menos legítimo que rechazar esa misma oferta de parte de un cani, porque para un hombre, el dinero es sin duda poder de seducción, porque no están para nada lejanos los tiempos donde podías hacer lo que quisieras con las mujeres indigentes en una esquina de la calle sin pagar la más mínima consecuencia…

Son siempre blancos también, los tíos que me siguen con el coche (a veces con el cochecito del bebé dentro) hasta el portal de mi casa, incluso después de decirles y repetirles que no, que no estoy trabajando, que estoy volviendo a mi casa y que me dejen.

Siempre son blancos los que creen que el dinero da derecho a.

Son a menudo blancos aquellos que me exotizan y proyectan en mí sus fantasmas neocolonialistas acompañando su ligoteo pesado de todos los clichés sobre las negras: « gacela », « tigresa* », « leona », « salvaje », « Beyoncé », « Rihanna », « *chicanegrasexyqueestédemoda* ».

Y son bien blanquitos también los tíos de la Escuela de Comercio del barrio que vienen a la esquina de mi calle a pillarse el pedo con cerveza. Eran todos bien blanquitos y vestidos con polito por la noche los que, después de rechazar su invitación a sentarme con ellos en la misma mesa, empezaron a llamarme « Nafissatou » [nombre de la mujer que fue agredida sexualmente por Dominic Strauss-Khan, n. de la T] y a gritarme de forma que todo el mundo lo oyera, cómo me iban a follar a la mínima que bebiera o que dejara mi vaso lejos de mi vista. Eran una gran mesa de tíos blancos de buena familia que les parecía graciosísimo de amenazarme explícitamente con violarme (pero « de coña », claro) para castigarme por haberles dado calabazas.

Fue después de una noche de la Escuela de Ingeniería que rechacé educadamente a un chico aparentemente muy educado pero que después me insultó llamándome « negra de mierda » [traducción aproximativa de ‘sale négresse’, en verdad el insulto original es mucho más fuerte, n. de la T] y diciéndome que no me montara películas porque las « chicas como yo » sólo forman parte de esas que los hombres quieren follar mientras esperan a aquella con la que se quieren casar.

En el trabajo también. Era un burgués de bien el que, cuando todavía yo era todavía becaria, me llamaba a mi puesto saludando a mis jefes antes de decirles « es con esa pequeña becaria con la que quiero hablar ». Era un gran burgués el que en una noche de inauguración me prometió que haría de mí « alguien », como si yo no fuera nadie. Era un blanco el que, enmedio de una reunión, delante de mis colegas y superiores, se entretenía comentando las dimensiones de mi cintura y a quejarse de que rechazara sus invitaciones para ir a cenar. Fue un grupo de blancos el que, después de la realización de un proyecto común, encontraron que sería divertido « rularme entre todos » para celebrar nuestro éxito. Siempre han sido los blancos los que han amenazado con « taladrarme por enmedio » si no me ponía a cuatro patas. Siempre han sido blancos los que me han « tomado como rehén » aprovechando su posición de poder para que yo me tenga que sentir arrinconada, pequeña, humillada, obligada. Siempre han sido blancos los que me han hecho sentir que, haga lo que haga, de un momento a otro pasaré a ser de nuevo un coño con patas.

Así que sí lo sé, hay muchos « qué pasa nena », muchos « qué buenorra estás miarma ». Pero en esto no hay mucho misterio: Si los chicos de barrio y los canis están en la vanguardia de los acosadores callejeros, es porque el puesto de « acosador sexual en el trabajo » y el de « acosador sexual en los bares » ya estaban cogidos. Pero lo que pasa es que a la « gentuza » de los barrios, nunca apetece verlos en la calle. Los banlieusards, los canis y la chusma tan sólo toman el espacio que la sociedad les deja. No digo que su sexismo sea menos fuerte, o menos violento. Sólo digo que quizás sería el momento de no sólo hablar de ese tipo de acoso. Porque mientras nos regodeamos en el cani, el burgués se sienta, despliega sus piernas y se instala.

Y de poner las cosas en su lugar:

A ver, lo que da rabia, no es ser acosada por un hombre de clase inferior. Tampoco lo es que él piense que yo soy una chica de su barrio.

No, el problema tampoco es que su vocabulario sea limitado, o que a sus piropos les falte ingenio o palabras de más de dos sílabas.

Lo que da rabia es ser sexualizada, en todo momento, todos los días, en todos los contextos.

Lo que es molesto, es la banalización del insulto sexista en el espacio público.

El problema es que me siento menos legítima a ir y venir en este espacio. El problema es que a pesar de mi derecho inalienable de pasearme, me dan ganas de pedir disculpas por estar ahí presente, me siento una intrusa en la acera, como una invitada sospechosa a la cual habría que vigilar sus gestos. Y su culo.

Digámoslo de una vez por todas: El acoso callejero no tiene origen geográfico, religion o cultura (a excepción de la cultura de la violación). El acoso callejero es una consecuencia del patriarcado, Y el patriarcado no sólo es defendido por los chicos de barrio, también por todos aquellos que creen y afirman que la culpa siempre es de los demás. El patriarcado lleva tanto traje y corbata como chándal. Pero parece más fácil regodearse más sobre uno que sobre otro…

Queridas personas anti-sexistas: sufrir una opresión no debería ser jamás un pretexto para enarbolar otra. Cabrearse por estar cosas está (muy, muy) bien. Pero hacerlo con inteligencia y sin etnocentrismo, es mejor.

Besos

*Lo sé, no hay tigres en África, son los machirulos los que no están al corriente

Ayer como hoy ¡abajo la unión nacional! (Tantquil)

Las carnicerías de los últimos días son unos eventos horribles. Los actos de esta naturaleza suscitan evidentemente una clara emoción de rechazo. Pero es odiosa la utilización de lloros y de testimonios de angustia de lxs familiares de las víctimas: Nada justifica la sacro-santa unión nacional y todos los ataques que derivarán contra la clase proletaria.  Las agresiones racistas contra musulmanxs o sospechosxs de serlo, se han multiplicado. Las palabras del primer ministro francés sobre la « necesidad de tomar medidas » anuncian ya nuevas leyes de excepción. Hace un siglo, en julio del 1914 un militante nacionalista asesinaba a Jean Jaurès en París, a dos pasos de la sede de su periódico, L’Humanité. Este acto precipitaría el nacimiento de la « unión sagrada », unión de todos los grandes partidos y sindicatos franceses de la época para la guerra contra Alemania. Una guerra cuyas consecuencias todavía se pueden sentir hoy día un siglo más tarde. « El capitalismo porta en sí mismo la guerra como la nube porta la tormenta » decía Jaurès. Hoy, sentimos esta tormenta aproximarse de nuevo. Ya de partida, la « llamada a la guerra contra el terrorismo para defender la civilización » en portada de los periódicos, empezando por Le Figaro, periódico que lleva el comerciante de armas Serge Dassault. Ya nos están hablando de unión nacional. Ya nos instan a la « responsabilidad », a la « dignidad ». Una « dignidad »  que no parece sofocar a esa gente que se manifiestan al lado de todos esos dirigentes tanto franceses como internacionales, y que, si acumuláramos sus diversos pasivos, representan la participación en decenas de guerras, represión de miles de oponentes, tortura a gran escala… La unión nacional de la cual hablan toda la gente que pulula en torno al poder, es siempre la unión contra las explotadas y los explotados. Está en la casi total unión nacional que fue votada en los Estados Unidos el día después del 11 de septiembre, la llamada Patriot Act, un conjunto de medidas que le dan vía libre a la policía, al ejército y a los servicios secretos americanos. Por ejemplo, permite la detención ilimitada de todxs aquellxs consideradxs como « combatientes del enemigo ». Así porque sí, sin inculpación previa, ni juicio. Ésto fue lo que les permitió abrir el campo de Guantánamo. La legalización de la tortura. Y todo ello eh, por la « defensa de la civilización ». No estamos en ese punto en Francia, pero a veces las cosas se aceleran. Y no os engañamos. La civilización que quieren proteger todas esas « uniones nacionales », es la sociedad de clases. Es la propiedad privada. Su pasta, la posibilidad de hacer dinero a nuestra costa. Todas esas bonitas palabras como democracia, república, blablabla se borran frente a los imperativos del beneficio. Lo hemos visto hace poco en Grecia: ¿Cuánto han pesado esos principios frente a las necesidades del capital? ¿Dónde estaban lxs fervientes defensorxs de la libertad de prensa cuando el gobierno griego cortaba la televisión pública sin ninguna advertencia previa? Y son esas uniones nacionales las que han puesto en marcha medidas de austeridad que estrangulan a lxs proletarixs griegxs. Recordemos que desde entonces, el número de suicidios se ha disparado, que muchas enfermedades de cáncer ya no son pagadas por la sanidad pública y que el tratamiento les va a costar muy caro a aquellxs que la sufran… Podríamos nombrar muchos más ejemplos, tanto de allí como de otros países. Porque la unión nacional es la última moda en Europa. Las grandes coaliciones que agrupaban a un enorme espectro político son las que han dirigido en estos últimos años Grecia, Alemania, Italia, Bélgica, Países Bajos, Irlanda. No es un hecho trivial. Esto quiere decir que en todos los lados se están llevando a cabo ataques contra lxs proletarixs. Es ésta la verdadera guerra de nuestra época: Aquella que va contra las explotadas y los explotados. Los Estados no engañan, y después de estos ataques, conforme a nuestra resistencia, toman medidas para mantener el orden, para dar más poder, medios y armas a la policía. El « antiterrorismo », las leyes de excepción de urgencia puestas en marcha, forjan paso a paso las armas de represión masiva de lxs proletarixs. Estos dispositivos se acompañan de un discurso, aquél del « enemigo interno »: El terrorista. Este terrorismo que los propios Estados capitalistas han suscitado antes y después del 11 de septiembre, con esas guerras imperialistas que han saqueado países enteros, con ese aplastamiento a millones de proletarixs, Su discurso es siempre el mismo: Todos los medios son buenos para defender el cuerpo social contra el « virus del fanatismo ». Son los mismos medios que el poder se reserva para después ir directamente contra nosotrxs. Frente a esta guerra, sólo podemos oponer nuestra solidaridad activa y nuestra defensa de clase. No somos Charlie, rechazamos esa unidad ficticia con los explotadores. No somos nada… ¡Seámoslo todo! Tantquil, 12 de enero del 2015.